Gravement malade, j’ai été arrêté pendant deux semaines. Ne pouvant pas me déplacer, j’ai tout de suite appelé mon responsable pour le prévenir de mon absence. Je viens de recevoir une convocation à un entretien préalable à licenciement. On me reproche de ne pas avoir envoyé mon arrêt de travail dans les temps.

Il est en effet bien précisé dans votre convention collective, en son article 48, que vous êtes tenu d’adresser un certificat médical à votre l’employeur dans les quarante-huit heures suivant votre arrêt.

Néanmoins, vous avez tout de même avisé votre employeur de votre absence par téléphone immédiatement ce qui démontre votre bonne foi. Pensez à conserver votre relevé téléphonique prouvant l’appel passé ; ce dernier fera office de preuve en cas de contentieux.

Par ailleurs, dans un arrêt de la chambre sociale de la cour de cassation du 6 mai 1998 ( n°96-40.951), il a été jugé que le fait pour une salariée, relevant de la même convention collective que vous, de ne pas avoir envoyé son certificat médical dans les temps, ne peut constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement, d’autant plus qu’elle avait prévenu son employeur téléphoniquement de son absence dans les 48 heures.

N’oubliez pas que durant l’entretien, vous pouvez vous faire assister par un représentant du personnel ou un salarié appartenant à l’entreprise; ou si aucun représentant du personnel n’est présent dans votre entreprise par un conseiller du salarié choisi sur une liste arrêtée dans chaque département par le préfet. N’hésitez à vous rapprocher de cette personne le plus tôt possible afin de préparer ensemble votre entretien.